Statuts de la FNDR (Fédération Nationale des Déportés Résistants) (Buchenwald)
(S. Maurel, p.98)
Rousset David, « Au secours des déportés dans les camps soviétiques
Un appel aux anciens déportés des camps nazis, Lignes, 2000/2 n° 2, p. 143-160. DOI : 10.3917/lignes1.002.0143.
Extrait des lois fixant statut des déportés résistants et déportés internés.
Journal officiel de la République française, 8 Aout 1948.
Article I : buts de l'Association :
a/ De resserrer les liens de fraternité entre les membres et de développer entre eux une solidarité effective.
b/ D'assurer aux anciens déportés et à leur famille (femmes, enfants, ascendants, descendants ou ayants quelconque) l'aide morale et matérielle dont ils ont besoin en toutes circonstances et sous toutes ses formes. Cette aide se traduira notamment par des dons en espèce ou en nature, par des prêts, par des conseils et des soins médicaux, par des conseils juridiques et par la défense devant les tribunaux, par des conseils et par toutes interventions utiles à l'égard des pouvoirs publics et de toutes les administrations intéressées (ministères, services hospitaliers ou sociaux, assurances sociales, services relatifs à la protection de la famille et de l’enfance) etc. et d’une manière générale aide et assistance .
c) De promouvoir et de soutenir par tous les moyens appropriés toute législation et réglementation nécessaire à l’établissement et à la défense des droits des anciens déportés et de leurs familles etc ; (indemnités, pensions, soins, médicaments) et d'une manière générale aide et assistance.
d) De promouvoir et de soutenir par tous les moyens les mesures de répression (et éventuellement de réparation) qui s'imposent à l'égard des responsables de la défaite et des collaborateurs de l'ennemi (agents irréguliers ou occasionnels de la police et de l'armée ennemies, dénonciateurs, magistrats et fonctionnaires, français ayant participé à la répression) etc.
e) D'entretenir par toute propagande appropriée, presse, livres, radio, cinéma, réunions et manifestations, participation aux cérémonies publiques, officielles ou privées, édification et entretien si possible, tant à Paris qu'en province, d'une maison ou d'un foyer pour les anciens déportés et leurs familles, le souvenir des morts et des souffrances causées par la déportation.
Article Il :Conditions d'admission (extraits) :
Pour être admis à faire partie de l'Association, tout intéressé devra justifier par tous moyens (documents écrits ou témoignages, présomptions précises et concordantes ) de la réalité de sa déportation. Il devra justifier du fait que la cause de sa déportation se rattache au moins indirectement à un acte de résistance à l'ennemi, cet acte devant avoir été commis, soit par lui-même, soit par son conjoint, soit par un membre de sa famille, à sa connaissance et avec son consentement.
La candidature devra être appuyée par deux membres de l'Association et appuyée d'un dossier contenant toutes attestations et pièces justificatives utiles.
Le dossier de chaque candidat sera examiné par une commission de cinq membres désignés à cet effet par assemblée générale. La demande sera, en cas d'avis favorable de la commission, soumise au Bureau de l'Association qui statuera sur l'admission. En cas d'avis défavorable de la commission, la demande sera écartée définitivement et le dossier ne pourra être présenté à nouveau que si la commission a, elle-même, précisé qu'elle réservait, dans un délai déterminé, le droit de l'intéressé à apporter des justifications supplémentaires. Les veuves ou ayants droit d'un déporté défunt ou disparu pourront, dans les mêmes formes et conditions, solliciter l'ouverture d'un dossier au nom dudit déporté. Les demandes ci-dessus visées ne seront plus reçues deux ans après la cessation des hostilités, sauf justification d'un empêchement absolu dont l'exactitude sera souverainement appréciée par la commission. Etc
Source : S. Maurel, Aux origines de la FNDIRP, 1944-1946, Paris, 1994, p. 98.