Né en Grande-Bretagne, George Rodger travaille pour la BBC entre 1936 et 1938 puis pour l’agence Black Star, après avoir tenté de s’installer aux États-Unis. Ses clichés du Blitz sur Londres lui permettent de devenir correspondant pour le magazine
Life pendant la Seconde Guerre mondiale, couvrant les opérations en Afrique de l’Ouest puis en Érythrée et en Abyssinie. Son périple le conduit en Birmanie, en Iran puis en Afrique du Nord. Il couvre ensuite la libération de l’Europe, suivant en partie la campagne d’Italie puis l’entrée des troupes alliées en Allemagne. Il est l’un des premiers photographes à pénétrer dans le camp de
Bergen-Belsen où il reste deux jours. Il photographie les charniers comme un automate tout en refusant de photographier certaines scènes « pour ne pas ajouter de l’horreur à tout cela ». Après cet épisode, George Rodger a décidé de ne plus suivre de guerres. Il fut l’un des fondateurs de l’agence Magnum avec Robert Capa, Henri Cartier-Bresson et David Seymour.
L'entrée des Américains, des Britanniques et des Français dans les camps
Pour en savoir plus
Humanité et inhumanité : Le voyage photographique de George Rodger, (préf. de Henri Cartier-Bresson), (Phaidon) 1994.
Sur les camps, entretien réalisé par Marie-Anne Matard-Bonucci et Édouard Lynch in La libération des camps. republié in C. Chéroux (dir.) Mémoire des camps, Marval, Paris, 2001, p. 140-143.