Mauthausen, le dernier grand camp libéré

Créé en août 1938, le camp a renfermé plus de 230 000 personnes : hommes, femmes, enfants ; opposants, résistants et droits communs.
En fin de période, il reçoit aussi les Juifs évacués des camps polonais. Du camp principal dépendaient 43 Kommandos et 13 sous-Kommandos.

Une résistance se structure autour des républicains espagnols puis d’autres combattants de la guerre d’Espagne. Un Comité international, relayé par des comités nationaux, est formé en mars 1944. Une tentative d’évasion d’officiers soviétiques a été réprimée en février 1945.
Du 22 au 28 avril 1945, la Croix-Rouge suédoise a évacué des Français, Belges et Néerlandais.

La libération se déroule en plusieurs temps. Dans la nuit du 3 au 4 mai, les derniers SS abandonnent le camp et le commandement au capitaine Kern de la Schutzpolizei de Vienne. Le premier Kommando (Gunskirchen) est aussi libéré. Dans la nuit du 4 au 5 mai, il négocie avec les résistants du Comité international.
Le 5 mai, l’arrivée de troupes américaines permet le désarmement puis le départ des gardes autrichiens. Le lendemain, le camp passe sous le contrôle du Comité international. Grâce aux armes dérobées dans l’armurerie, les prisonniers pourchassent les SS et les kapos cachés dans la région. Le 6 mai voit le retour des Américains. Entretemps, les Espagnols avaient fabriqué une grande banderole leur souhaitant, en espagnol, la bienvenue.
Depuis les découvertes du mois d’avril, les troupes alliées pensaient, à tort, avoir touché le fond de l’horreur. En raison de la date tardive de libération, Mauthausen a accueilli les survivants des ultimes marches de la mort, donc beaucoup mourront avant l’arrivée des soldats.
Le camp sera mis en quarantaine par les autorités alliées et les déportés devront attendre pendant plusieurs semaines leur rapatriement, beaucoup continuant à mourir alors que le monde entier fêtait la fin de la guerre et la capitulation de l’Allemagne.

La médiatisation de la Shoah après la guerre

Bibliographie

© Mémorial de la Shoah.