témoignage de Jacques Sergent

Un beau jour, nous avons entendu des coups de feu vraiment tout près. On nous a enfermés dans les baraques. J’ai réussi à sauter par la fenêtre. Je voulais voir ce qui se passait. Des coups de feu étaient tirés dans tous les sens. Ils ont commencé à descendre les SS qui étaient en haut des miradors. Il y a un SS qui a sorti son arme. Les Américains l’ont descendu directement à la mitraillette et ont balancé son corps et d’autres cadavres dans le fossé d’eau qui entourait le camp. Après, il y a eu les règlements de compte sur les SS qui ont passé un sale quart d’heure.

biographie

Après avoir quitté Poissy (Yvelines) pour rejoindre la zone sud, il s’engage dans la marine et participe au sabordage de la flotte française à Toulon. Résistant dès 1941, il devient agent de liaison des Francs-tireurs et partisans français. Arrêté, il s’évade, tente de passer en Espagne, est de nouveau arrêté le 13 mars 1943 pour fait de résistance. Jacques Sergent est interné à Bayonne, Bordeaux, Compiègne, puis déporté à Sachsenhausen. Il y reste jusqu’en juillet 1944, puis est transféré à Dachau où il reste jusqu’à l’arrivée des Américains, le 29 avril 1945. Après la guerre, Jacques Sergent est très actif au sein de de la FNDIRP où il occupe des responsabilités.